L’EDD dans la sphère formelle, la classe, est entré peu à peu dans les programmes ces dernières années. Les élèves sont donc éduqués à ces questions : ils acquièrent les données factuelles et intellectuelles pour juger par eux-mêmes de phénomènes complexes. Pas facile d’éduquer au développement durable : il s’agit d’une science plutôt glissante que solide, les connaissances évoluent constamment, les chiffres et les mesures sont réévalués sans cesse…
Mais ne faut-il pas complètement changer de registre et faire du respect de l’environnement et du développement durable une morale ? L’éducation formelle est, qu’elle le veuille ou non, prescriptrice de valeurs et de comportements. Pourquoi ne pas prescrire aussi cette valeur ? Il s’agit après tout d’un enjeu de survie pour les générations futures, à long terme. Le message ne regagnerait-il pas toute sa force et toute sa place ?
Aujourd’hui l’EDD en est encore au stade de « sensibilisation aux enjeux », mais alors même que les parents sont souvent des contre exemples, ne faut-il pas renforcer l’aspect prescripteur de l’EDD pour pousser au changement ? Ne faut-il pas sortir du « Je te donne les outils pour que tu juges que » et aller vers le « Tu dois » ? L’éducation a toujours été et sera toujours prescriptrice. Mais si elle ne l’assume pas, le changement tant espéré et nécessaire ne se fera qu’au minima