Pollution intérieure de la maison et son impact sur la santé

biospheres Par Le 07/06/2015

L’Afsset organisait à Paris, une rencontre scientifique sur le thème de la qualité de l’air intérieur (maison, habitat) et la santé.

L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) organisait à Paris, une rencontre scientifique sur le thème de la qualité de l’air intérieur et la santé. À cette occasion, directeurs de laboratoire et chercheurs ont fait le point sur les principales sources de pollution des espaces clos (bureaux, habitat, transports…) et présenté les résultats de leurs récents travaux.

« Nous passons plus de 80% de notre temps dans des espaces clos, qu’il s’agisse des transports, du bureau ou encore de l’habitat. Il est donc essentiel de se préoccuper de la pollution intérieure, générée par différentes sources et activités, qui affecte directement ou à plus long terme notre santé  » a introduit F. Squinazi, directeur du grand Laboratoire d’hygiène de la ville de Paris, à l’occasion de la journée des rencontres scientifiques qui se sont déroulées  à Paris, sur le thème Qualité de l’air & Santé. Organisé par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) dont la mission est de contribuer à assurer la sécurité sanitaire dans l’ensemble des milieux de vie, incluant le travail, l’événement a réuni différents experts venus faire le point sur les multiples sources de pollution intérieure et présenté les résultats de leurs travaux, subventionnés en partie par l’Afsset.

Les sources de pollution

Parmi les nombreuses sources de pollution de l’air intérieur de la maison actuellement connues,  Squinazi a pointé les matériaux de constructions, les meubles, les appareils de combustion, les activités humaines (ménages, bricolage, tabagisme…autour de la maison) et la pénétration des polluants extérieurs dont le taux dépend de l’implantation du lieu. « La pollution intérieure est d’autant plus préoccupante qu’aujourd’hui les bâtiments sont mieux isolés et la ventilation souvent insuffisante. Or ce sont les populations les plus fragiles, telles que les personnes âgées, malades ou les enfants qui passent le plus de temps à l’intérieur » a souligné F. Squinazi. Or, toutes ces sources de pollution ont un impact direct ou a plus long terme sur la santé, a rappelé le chercheur ; elles peuvent, selon les cas, entraîner une hypersensibilité aux produits chimiques, une tuberculose, une légionellose, des allergies respiratoires « qui ont doublé en vingt ans » précise le scientifique, de l’asthme, favoriser l’apparition de cancers (c’est le cas de la cigarette qui contient 4 000 substances chimiques dont 40 sont soupçonnées d’être cancérigènes et du formaldéhyde ou formol, notamment présent dans la colle pour moquette ou les meubles constitués de panneaux de bois aggloméré ), ou encore la mort par monoxyde de carbone…

à suivre