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Des satellites pour mesurer la déforestation

biospheres Par Le 21/01/2017

Pour sensibiliser l’opinion, le gouvernement rend ces données publiques sur un site qui permet de constater, région par région, l’état de la déforestation (en portugais).

“Au Brésil, on a désormais, la capacité technique d’avoir un oeil très précis sur les points de déforestation illégale. Evidemment, sur le terrain, l’efficacité du système dépend de l’action des gardes forestiers qui vont donner les amendes et saisir les parcelles”, explique Valentin Bellassen.

Indépendamment des moyens déployés sur le terrain, ce système de surveillance permet la mesure à l’échelle d’un pays de la protection de la forêt, et non plus zone par zone. Donc le calcul d’une rétribution à l’échelle nationale.

Ce mode de calcul permet d’éviter les risques de “fuites” qui avaient, entre autre, dissuadé les négociateurs à Kyoto. Une “fuite”, c’est une fuite de gaz en quelque sorte, qui a lieu lorsqu’on met en oeuvre un projet de préservation, que l’on rétribue, mais qui n’empêche pas les tronçonneuses de se déplacer de quelques hectares, hors zone protégée.

Après le concept du pollueur-payeur, on est en train, à Bali, d’imaginer le concept inverse qui rémunère la protection de la nature. Les critères sont très complexes à mettre en oeuvre.

L’un d’entre-eux, le plus simple peut-être selon Valentin Bellassen, serait la réduction du taux national de déforestation en dessous d’un taux de référence historique. Quid alors des pays, comme la RDC, très riche en forêts et dont l’activité de déforestation est très inférieure à la moyenne, par rapport au Brésil, Etat qui a beaucoup de forêts et déforeste beaucoup, ce qui pourrait lui valoir une très riche rétribution d’efforts pourtant moindre que d’autres ?

 
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