Les éco-matériaux

biospheres Par Le 03/06/2019

Parler d’une filière sans clairement la définir est le premier défi autour des éco-matériaux !

Par « éco-matériaux » on fait traditionnellement référence à des matériaux issus de filière végétale, animale, recyclée, renouvelable et/ou recyclable. Autant dire une gamme de choix large : blocs de chanvre, paille, fibre de bois, ouate de cellulose, textile recyclé, laine de mouton…

Sont exclus les matériaux issus de la chimie et/ou dont l’énergie grise est considérée comme « excessive » comparée à la moyenne des autres matériaux.

Cette définition porte toutefois des limites car d’après Samuel Courgey, auteur du livre L’isolation thermique écologique certains matériaux de source minérale, disponible en grande quantité et recyclable sont également à classer dans cette famille (cas du multipor).

Quant à la notion de recyclage, elle nous conduit à imaginer que des matériaux décriés aujourd’hui puisse un jour être considérés comme « éco ». Par ex, le polystyrène représente actuellement 35% du marché des isolants français à lui seul. Que se passerait-il demain si la filière s’organisait de manière à recycler et réutiliser à l’infini le polystyrène existant ? Celui récupéré dans le cadre de déconstruction ? Au risque de vous décevoir, nous n’avons pas la réponse à cette question mais il semblerait que les industriels se penchent sur cette possibilité.

blocs de chanvre : Matériaux de construction écologiques

     Les  blocs sont un moulage un froid de chènevotte et de chaux hydraulique naturelle produite en France. La chènevotte est issue du défibrage du chanvre et est naturellement isolante et résistante aux insectes et rongeurs. De ce fait aucune autre substance que la chaux n'est ajouté aux blocs, il n'y a donc aucune émanation toxique en cours et en fin de vie. La culture du chanvre est une culture respectueuse de l'environnement, en effet, le chanvre couvre rapidement les surface cultivé et étouffe littéralement les mauvaises herbes, il n'a pas non plus de ravageurs connue actuellement, ce qui rend peu utile l'intervention de tout intrants. La culture du chanvre ne nécessite que peu d'irrigation, selon les régions, aucune irrigation n'est même effectuée.