Créer un site internet

Consommation durable : Mieux consommer pour consommer moins 

biospheres Par Le 20/10/2014

La consommation est, selon les économistes, l’un des piliers du développement durable « car elle peut générer une production responsable ». Et vice-versa. C’est l’un des thèmes clés abordé par le Grenelle de l’environnement. En ligne de mire : le consommateur « qui doit être mieux formé et sensibilisé ».

« Chaque jour, nous consommons machinalement et nous rejetons de plus en plus de pollutions et de déchets dans l’environnement. Devant ce bilan alarmant, c’est aujourd’hui au citoyen d’adopter une consommation responsable et de stimuler les comportements en faveur de l’environnement », explique un groupe d’étudiants du Master 2 « Ingénierie en écologie et gestion de la biodiversité » de l’Université Montpellier 2, qui a organisé  une rencontre « Mieux consommer pour consommer moins ». La consommation est aujourd‘hui au cœur des débats environnementaux, pour son influence sur la production et ses conséquences sur les ressources naturelles et l’environnement. « La consommation durable, c’est une consommation qui internalise les coûts sur l’environnement, par exemple ceux du transport pour les denrées qui sont produites à très longue distance. Elle doit aussi permettre de rémunérer une agriculture qui soit plus vertueuse », explique Laurence Tubiana, Vice-présidente du Groupe de travail 4 du Grenelle de l’environnement et Directeur général de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).

Sensibiliser les consommateurs

« Les pouvoirs publics doivent avoir un rôle plus important dans l’éducation du consommateur », ajoute Denis Merville, Maire de Sainneville-sur-Seine (Seine-Maritime) et représentant de l’Association des Maires de France (AMF) au Grenelle de l’environnement. L’AMF prépare actuellement une Charte des maires qui concernera les déplacements, la mise en service de transports en commun moins polluants, la collecte, le tri et la valorisation des déchets, la gestion des ressources en eau et la promotion des économies d’énergie.
L’éducation est aussi au centre des préoccupations de la FNSEA, qui propose de
« sensibiliser les agriculteurs à la consommation durable » et de développer la recherche publique et privée « afin d’augmenter la part des produits issus de la biomasse dans les consommations intermédiaires et les produits de grande distribution ». Plus radicale, l’association écologiste France nature environnement (FNE) demande, parmi ses propositions, de « réorienter la fiscalité environnementale », par exemple en renforçant la taxation sur la consommation d’eau, ou en alourdissant les redevances sur les engrais et pesticides. L’idée centrale est de « faire évoluer les modes de production, de consommation ainsi que nos modes de vie, dans le respect du vivant et pour protéger les générations futures ».

Un site pour les consommateurs

Le Secrétaire d’Etat chargé de l’Ecologie, souhaite également que les consommateurs soient mieux informés. « 
Consommer responsable, en conciliant le développement économique, social et environnemental, c’est possible, parfois facile, parfois plus complexe. C’est pourquoi, il faut aider les consommateurs à trouver les produits et les petits gestes quotidiens qui permettront de s’orienter vers un développement durable », explique la Présidente de Consodurable, un site internet dont l’objectif « est de renseigner sur les produits ou services respectueux du développement durable ». Cette stratégie d’information passe par le soutien des produits labellisés. Deux éco-labels officiels ont été créés en France pour encourager la promotion de ceux qui sont le plus respectueux de l’environnement et permettre aux consommateurs de les reconnaître facilement grâce à leur emballage ou leur étiquette : la marque NF Environnement et l’éco-label européen. « Il faudrait renforcer cette dynamique », commente un responsable d’une ONG.

bio